Les cornes, symbole de force, de puissance ou encore de virilité ont pendant longtemps été l’apanage de nombreux dieux, héros ou princes : Dionysos, Sérapis, Osiris, Alexandre le Grand ou encore Moise ont tous été représentés avec cet attribut. Les cornes peuvent aussi évoquer certaines créatures fantastiques, comme les licornes, dont les cornes étaient réputées comme ayant des vertus magiques et médicinales. Les cornes évoquent aussi, et surtout, le diable; cornes et queue le renvoyant à une animalité menaçante.
Mais on ne trouve pas d’hommes à corne seulement dans les mythes et légendes. L’histoire est riche en témoignages d’hommes et de femmes cornus, ou du moins d’individus souffrant d’excroissances perçues comme de réelles cornes.
La première source fiable faisant écho à un homme à corne remonte à la fin du 16ème siècle, dans un rapport du chirurgien allemand Fabricius Hidalnus où ce dernier évoque sa rencontre avec un homme qui avait des cornes sur le front.
Au 17ème siècle dans son ouvrage Anatomicae Institutiones Corporis Humani le naturaliste hollandais Bartholinus évoque un patient dont la corne mesurait près de 30 cm. Près de deux siècles plus tard, en 1886, le dermatologue Jean Emile Baptiste Vidal présente à l’Académie de Médecine le crâne d’une femme avec une corne sur le front mesurant 25 cm.
Avant 1900, environ une centaine de cas d’hommes et de femmes possédant des cornes ont été recensés. Etrangement, les excroissances retirées repoussaient souvent, sans qu’on puisse donner d’explication.
L’un des cas les plus connus est celui de Wang, l’homme licorne. Ce fermier chinois est découvert en 1930 par un banquier russe qui parvient à prendre une photo qu’il envoya au magazine « Believe it or not ! » de Robert Ripley. Wang possède une corne sur le haut du crâne de près de 36 cm (!).
Les origines de ces cornes sont multiples. Elles peuvent être dues à des tumeurs crâniennes bénignes ou à une maladie de la peau, le cornu cutaneum. Ces cornes, ou plutôt excroissances de peau peuvent pousser n’importe où sur le corps.
De là à dire que Satan souffre simplement d’une tumeur bénigne il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas!
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